À propos de nous

Les Aliments Massawippi Inc.

Fondée à la fin de 1999, notre entreprise est un atelier artisanal où nous fabriquons du miso et du miso-damari (tamari de miso) biologiques, non pasteurisés et de longue fermentation, depuis juin 2000. Elle est la seule entreprise canadienne à l’Est de Toronto à fabriquer ces produits.

Notre mission est de concevoir, développer et fabriquer des aliments biologiques vivants dont la fonction est de maintenir, d’améliorer la santé et de réduire, notamment, l’incidence des problèmes liés aux intolérances alimentaires.

Nous œuvrons donc dans le secteur des produits naturels, plus précisément dans le domaine des aliments fonctionnels, des nutraceutiques, des prébiotiques et des probiotiques (1) (2). Nous fabriquons des produits à haute valeur nutritive, riches en enzymes et en lactobacilles.

Actuellement, la petite équipe des Aliments Massawippi travaille à la mise au point de nouveaux produits qui n’existent encore nulle part sur le marché.

Notre histoire

Coopération en Afrique Centrale

 

L’histoire des Aliments Massawippi commence au milieu des années 80, en Afrique Centrale, alors que Gilbert est conseiller en foresterie, d’abord avec le Programmes des Nations Unies pour le Développement, ensuite auprès du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et des Forêts du Rwanda. De son côté, riche de sa formation en sciences des aliments, Suzanne fait la promotion des aliments de santé auprès de divers centres nutritionnels, en y introduisant, notamment, des mélanges à déjeuner équilibrés de céréales et de fruits secs de culture locale. Elle conseille aussi divers groupes de femmes en les aidant à mettre sur pied des petites entreprises de transformation alimentaire mettant en valeur, entre autres, la tomate, le thé, le manioc et le soya (miso et tofu, notamment).

Le Rwanda est le pays le plus densément peuplé de toute l’Afrique. Le régime alimentaire traditionnel des Rwandais comprend, notamment, le haricot, le sorgho, le manioc, la patate douce et l’igname. De toutes ces denrées, le haricot constitue leur principale source de protéines.
Que faire de tout ce soya?

Or, depuis le milieu des années 70, sous la pression d’une agriculture de subsistance qui occupe encore 95% de la population du pays, la productivité des terres en haricot est en baisse constante. Aussi, dans le but d’offrir une légumineuse riche en protéines dont les plants, correctement inoculés vont, en plus, enrichir les sols en azote plutôt que de les appauvrir, diverses agences de coopération internationale vont y introduire la culture du soya. Mais la fève de soya ne se cuisine pas de la même façon que le haricot. Elle nécessite une ou des transformation qui vont au delà de la simple cuisson.

Devant cet état de faits, Suzanne comprend que les Rwandais doivent apprendre à transformer le soya afin de rendre possible sa consommation et elle acquiert très vite la conviction qu’ils doivent apprendre à fabriquer du miso. Elle entreprend alors de se documenter sur la fabrication du miso et commence elle-même à en fabriquer à la maison. Afin de confirmer les acquis de sa démarche autodidacte, elle passe 2 jours chez Yasuo et Lulu Yoshihara, à Denman Island, en Colombie-Britannique (Canada), à leur atelier artisanal de la Shinmeido Miso Co. Revenue à Kigali, Suzanne se remet de plus belle à la fabrication de miso.

Entre-temps, elle s’affaire aussi à réunir les conditions matérielles et financières nécessaires à la mise sur pied, à Kigali, de ce qui sera, à n’en pas douter, le premier atelier de miso en Afrique. Mais ne brûlons pas les étapes de cette édifiante histoire!

 

Un appui providentiel

Une question, entre autres, reste encore en suspend : comment présenter ce nouvel aliment aux Rwandais ? Le destin tend parfois une main secourable à qui poursuit un idéal qui vise le bien de tous ! Suzanne et Gilbert initient au miso leurs amis et collègues de travail respectifs, parmi lesquels plusieurs voient leur santé s’améliorer : pour certains, c’est un meilleur contrôle du taux de cholestérol, pour d’autres c’est la digestion qui s’améliore … Un soir de 1er juillet, tout le Rwanda écoute, à la radio, le discours annuel du Président de la République à l’occasion de la Fête Nationale de ce pays. Dans son discours, le Président Habyarimana demande aux Rwandais de garder l’esprit ouvert et de tendre vers une amélioration de leurs habitudes alimentaires en acceptant l’idée d’intégrer à leur régime de nouveaux aliments reconnus pour leur contribution à une meilleure santé. Il nomme entre autres le miso, dont son entourage lui a vanté les bienfaits. [Imaginons, un seul instant, nos premiers ministres fédéral et provinciaux qui, dans un élan d’humble conscience réelle et non moins écologique qui ne les caractérise que trop peu, s’adressent à nous, leurs citoyens, en vantant les mérites de l’agriculture biologique, l’importance de prévenir plutôt que de guérir et les extraordinaires bienfaits du miso pour la santé ?!!! Je rêve …]

 

Le Projet Miso de Kigali

Soudainement forte de cet appui providentiel (présidentiel ?), Suzanne réussit à rassembler les moyens de louer une maison à Nyamirambo – le quartier populaire ouest de Kigali – qu’elle transforme alors en atelier de miso et en restaurant de quartier. Elle embauche et forme bientôt 22 personnes qui, avec elle, travaillent à la fabrication du miso, à la boulangerie, à la préparation de denrées de base variés (beurre d’arachides, mélasse, biscuits nutritifs, etc.) et à la tenue d’un restaurant populaire. Au départ, pendant plus d’un mois, 3 femmes rwandaises vont cuisiner avec Suzanne, mettant au point des recettes et s’ingéniant à intégrer le miso dans leurs habitudes culinaires sans toutefois les bouleverser.

L’histoire de la petite Sophie

Tranquillement, les nouvelles au sujet de Suzanne et de son travail se répandent à travers la ville. Un jour, un médecin belge de l’Hôpital Général de Kigali se présente au restaurant du Projet Miso avec Sophie, âgée de 5 ans, accompagnée de sa mère. La petite a le corps frêle d’une enfant d’à peine 3 ans. Depuis plusieurs années déjà, elle ne parvient pas à garder sa nourriture; elle régurgite tout ce qu’elle ingère au bout de 15 ou 20 minutes. Imaginez l’enfer : manger, boire, vomir … et ça recommence, à chaque repas… Le problème a été étudié sous toutes ses coutures; le médecin pense maintenant que l’enfant souffre d’une sérieuse carence en enzymes et demande si le miso peut aider.

 

Inoculation du riz avec Aspergillus oryzae, Kigali, 1991.

 

 

Tout en ne garantissant rien, Suzanne offre à Sophie un bouillon de miso – filtré afin qu’il n’y ait pas de matières solides – et retourne à sa discussion avec la mère et le médecin. Au bout d’une demi-heure, la petite fille n’a toujours rien régurgité et redemande même une tasse de bouillon! La mère en pleure d’étonnement heureux.

Les jours suivants, Sophie continue à prendre des tasses de bouillon de miso. Puis elle commence à manger le miso à la cuillère, tant il semble vrai que son corps réclame les enzymes, les probiotiques, les protéines et les vitamines qu’il contient. Deux semaines après leur rencontre, la maman de Sophie appelle Suzanne pour lui annoncer la bonne nouvelle : sa fille demande à manger normalement, elle ne vomit plus et semble digérer ses aliments.

 

Des projets pour le retour au Québec

Cette belle histoire – et bien d’autres expériences semblables – constitue un point culminant dans la démarche de Suzanne, alors qu’elle prend de plus en plus conscience des propriétés fonctionnelles et curatives du miso. De retour au Québec, en 1992, elle entreprend des études en entrepreneuriat, se donnant comme but de réunir les connaissances et les conditions nécessaires à la mise sur pied d’une entreprise innovante en transformation alimentaire basée sur ses propres expériences, ses recherches, sa conception des aliments biologiques naturels, vivants, et sa compréhension des mécanismes physiques, chimiques et biologiques en cause. Là-dessus, Suzanne fait preuve d’une capacité très rare à traduire ses acquis théoriques et techniques en projets utiles, à les intégrer dans sa démarche conceptuelle; elle est, en elle-même, une véritable machine à idées, des idées pas compliquées, qui tombent sous le sens, qui marchent et qui correspondent généralement à un besoin important, reconnu ou latent!

En 1997, Suzanne Dionne obtient un diplôme de Maîtrise en administration des affaires/entrepreneuriat (MBA) de l’Université de Sherbrooke. Elle et Gilbert mettent alors sur pied leur entreprise, Les Aliments Massawippi Inc., à North Hatley, dans les Cantons-de-l’Est, au Québec. Ils fabriquent leur première cuvée de miso au début de l’an 2000 et peuvent enfin l’offrir au marché en automne 2001.

Nous sommes profondément convaincus que le miso biologique non pasteurisé de longue fermentation est, tout simplement, l’aliment le plus bénéfique qui soit en ce bas monde. Bien sûr, on ne peut se nourrir que de cela, entendons nous bien. Cependant, « pratiquer » le miso au quotidien, l'intégrer dans une sorte "d'hygiène de vie", protège le corps et contribue au maintient, à l’amélioration de la santé, éloigne la maladie et ce, de multiples façons. La liste des propriétés fonctionnelles du miso non pasteurisé ne cesse de s'allonger. Voilà pourquoi nous avons la patience de fabriquer un miso de la plus haute qualité qui soit, que nous avons la volonté de persister dans la voie que nous avons choisie et que nous ne faisons pas de compromis là-dessus.
Le credo de Suzanne et Gilbert

Les promoteurs

Suzanne Dionne

Suzanne Dionne est Technologue des aliments (Université Laval, 1982), spécialisée en transformation et en conservation des aliments. Sixième enfant d’une famille de quatorze, Suzanne, tout comme ses soeurs et ses frères, a commencé très jeune à contribuer à l’économie familiale en participant, notamment, dès qu’elle a su un tant soit peu marcher, à la cueillette des fruits sauvages.

Après cinq années passées à travailler en recherche au Centre de recherche en nutrition de l’Université Laval, elle passe quelques années en Afrique Centrale, période au cours de laquelle elle travaille dans des centre nutritionnels et y introduit les techniques de fabrication d’aliments de santé (lait de soya, aliments de sevrage, céréales pour bébé); elle agit à titre de conseillère, auprès de divers groupes de femmes, à la mise sur pied de petites entreprise de transformation alimentaire (boulangerie, tofu, céréales à déjeuner, etc). En 1990, elle met sur pied une unité de production de miso, ailleurs dans le monde.

De retour au Québec, Suzanne et son conjoint s’installent dans les Cantons de l’Est, avec le projet d’établir une entreprise de transformation agroalimentaire orientée vers la recherche et le développement d’aliments de santé naturels et biologiques.

En octobre 1999, après avoir complété une maîtrise en administration des affaires, son projet d’entreprise devient réalité. Les Aliments Massawippi Inc. démarre ses activités en janvier 2000, en fabricant d’abord du miso tout en aménageant un petit laboratoire et en mettant au point d’autres aliments destinés à améliorer la santé. Le maintien et l’amélioration de la santé ont toujours été les motivations profondes de Suzanne lorsqu’il est question de transformation alimentaire et de cuisine.

En novembre 1997, dans le cadre du concours « De l’idée au projet d’affaires » de la Fondation de l’entrepreneurship, Suzanne Dionne a obtenu les prix « d’entrepreneur technologique » et « d’entrepreneurship ».

En 2001, elle s’est vue décerner le Prix entrepreneurship féminin, dans le cadre du Concours québécois en entrepreneurship.

 

Gilbert Boulay

Gilbert Boulay est diplômé en génie forestier (Université Laval, 1982). Il a une bonne expérience pratique de la gestion puisqu’il a dirigé et co-dirigé plusieurs projets de développement en aménagement forestier, en gestion des ressources forestières et en aménagement du territoire tant au Québec qu’à l’étranger. Il possède une expérience pratique en communication et en journalisme, a réalisé des profils socio-économiques dans le cadre d’analyses sectorielles et dirigé un projet d’enquête socio-économique. Il est vice-président au marketing des Aliments Massawippi Inc. Il maîtrise aussi les techniques et l’art de la fabrication du miso.